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Le Macbeth d'Orson Welles est un film maudit, dans le sens noble du terme laisse les spectateurs sourds et aveugles Welles a très vite tourné ce film après d'innombrables répétitions. C'est-à-dire qu'il voulait lui conserver son style de théâtre, cherchant à prouver que le cinématographe peut mettre sa loupe sur toutes les oeuvres et mépriser le rythme qu'on s'imagine être celui du cinéma. Le Macbeth d'Orson Welles est d'une force sauvage et désinvolte. Coiffés de cornes et de couronnes de carton, vêtus de peaux de bêtes comme les premiers automobilistes, les héros du drame se meuvent dans les couloirs d'une sorte de métropolitain de rêve, dans des caves détruites où l'eau suinte, dans une mine de charbon abandonné. Jamais une prise de vue n'est hasardeuse. L'appareil se trouve toujours placé d'où l'oeil du destin suivrait ses victimes. (dall'introduzione di Orson Welles, a cura di André Bazin, 1950) (it) |