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Mais, selon Maine de Biran lui-même, le mouvement est immanent à l'exercice de chacun de nos sens, et, par suite, le privilège du toucher doit être partagé par tous les autres sens, il appartient par principe à l'activité sensorielle en général. Il n'y a pas un sens qui nous ferait connaître le monde réel, et puis d'autres qui ne nous livreraient que des sensations auxquelles la signification de nous manifester l'être réel lui-même ne pourrait être qu'ajoutée en vertu, par exemple, de leur association constante avec nos perceptions tactiles. Pour avoir donné une signification radicale à la thèse de l'immanence du mouvement subjectif à l'activité sensorielle en général, nous rejetons le privilège biranien du toucher, ou plutôt nous l'étendons à la vie de tous les sens en général et, du même coup, nous affirmons que le monde sensible en général est le monde réel. (fr) |