so:text
|
Parce que, sise en la subjectivité et portée par elle, inséparable de son dynamisme et de son émotion, toute objectivité concrète en réalité est un cosmos vivant, l'univers géométrique du Bauhaus se modifie lentement. La sphère se déforme, s'épaissit, s'allonge, se balance lentement, méduse transparente aux filaments incandescents, caressée par les courants qui montent d'une source sous-marine. Dans ce milieu sans pesanteur où le poids s'est fait légèreté, des formes errent dépouillées de leur substance, corps de lumière, corps glorieux -- corps de la vie. Ce sont des formes organiques au chromatisme clair et froid, des sortes d'infusoires, des fragments d'insectes, des ébauches de feuillage -- les créatures d'un autre monde, d'une autre nature, qui nous révèlent la nature de toute nature, de tout monde possible, du nôtre aussi par conséquent. (fr) |