so:text
|
Des intentionnalités se dirigent sur les différentes structures transcendantes que nous avons caractérisées comme corps biologique, comme corps vivant et comme corps humain. L'étude de la subjectivité paraîtrait donc, par ce biais, nous renvoyer à l'existence d'un corps, mais celui-ci ne pourrait constituer qu'une détermination de lautre en général, et on ne voit ni ce qui serait susceptible de lui conférer, à l'intérieur de cette sphère du non-moi, le caractère d'appartenance à l'ego, caractère qui semble en être une propriété essentielle, ni, par suite, ce qui pourrait motiver, dans le développement d'une philosophie de la première personne, l'insertion d'une problématique concernant le corps. En fait, notre corps n'est primitivement ni un corps biologique, ni un corps vivant, ni un corps humain, il appartient à une région ontologique radicalement différente, qui est celle de la subjectivité absolue. Parler d'un corps transcendantal, ce n'est nullement proférer une affirmation invraisemblable et gratuite, c'est comprendre la nécessité de répondre affirmativement à la question : le corps, ce corps qui est le nôtre, est-il connu par nous de la même manière que n'importe quelle autre intentionnalité de la vie de l'ego, et son être doit-il recevoir, dans une ontologie phénoménologique, le même statut que l'être de l'intentionnalité en général, que l'être de l'ego ? -- c'est prendre conscience des conditions qui nous permettrons seules de rendre compte de l'existence d'un corps situé assurément au cœur de la réalité humaine : un corps qui est un Je. (fr) |