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Un garçon de quinze ans qui s'appelait Paul Bourget entra un jour dans un cabinet de lecture de la rue Soufflot et y demanda le premier tome du Père Goriot. Il était une heure quand il commença de lire, il en était sept quand le jeune Paul se retrouva sur le trottoir, ayant achevé l'ouvrage entier. « L'hallucintation de cette lecture avait été si forte, écrit Bourget, que je trébuchais... L'intensité du rêve où m'avait plongé Balzac produisit en moi des effets analogues à ceux de l'alcol ou de l'opium. Je demeurai quelques minutes à réapprendre la réalité des choses autour de moi et ma pauvre réalité ». Le hasard lui avait ouvert la porte par où il convient de pénétrer dans la Comédie humaine. (fr) |