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Durant la retraite de Russie, Stendhal, méticuleusement, faisait fondre chaque matin un peu de glace et se rasait avec attention. Cela valait mieux que de perdre la tête et crever de désespoir. Ainsi, quand toutes les deux heures une ronde vient jeter, à travers le guichet, un coup d’œil dans la cellule de Jean Galmot, on a la surprise de le voir en train de se raser, méthodiquement, avec de longs regards narquois…
Enfin, il se sent libre.
Enfermé dans un cachot de trois mètres sur deux, avec dans un coin un trou d'égout d'où surgissent d'énormes rats tourmentés par la faim, malade, fiévreux, gelé, seul, tout seul, il est enfin libre. (fr) |