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Aussi longtemps que les Castillans eurent beaucoup à faire avec les Arabes, les romans provençaux ne circulèrent en Espagne que sous cette forme de rapsodies populaires. Mais les Arabes domptés, et la société devenue plus sûre, le peuple continua à chanter ses romances; il en fit de nouvelles, et, sans en avoir le projet, sans s'en douter, pour ainsi dire, il changea, rajeunit, refit les vieilles. Les nobles, alors désœuvrés, eurent aussi leur littérature à eux : ils traduisirent en entier des romans provençaux ou français, ils les imitèrent, en exagérèrent ou en subtilisèrent encore les données premières, et firent tant qu'ils provoquèrent la sublime ironie du Don Quichotte. (fr) |