so:text
|
José Manuel Barroso se multiplie, avec une aisance de chef D'État, auprès de ses invités. Il rajuste son col en amidon. Sans doute le plus gominé, il est aussi le plus entouré. Quelle course astrale ! L'ancien militant maoïste a changé de cocktail. Il a troqué Molotov contre Monnet. Comme Cohn-Bendit, il s'est mis aux flûtes de champagne. Il a fini sa révolution personnelle en smoking. A-t-il vraiment changé depuis sa jeunesse ? Il est passé naturellement du maoïsme à la programmation néolibérale mondialiste. Après tout, les deux systèmes, qui se sont affrontés pendant soixante-dix ans, partagent la même foi scientiste dans l'économie et la même allergie viscérale à la démocratie. Il n'a fait, comme tant d'autres, que recycler son internationalisme révolutionnaire en transitant par l’université de Georgetown. Il est passé de la « révolution au service des peuples » à la « révolution au service des marchés . (fr) |