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S'éprouver comme le fait la Vie, c'est jouir de soi. La jouissance ne présuppose aucune différence semblable à celle où prend naissance un monde : c'est une matière phénoménologique homogène, une chair affective monolithique dont la phénoménalité est l'affectivité comme telle. L'auto-révélation de Dieu n'est pas une structure formelle concevable à partir du « hors de soi » du monde et de ses propres structures, celles-ci se trouvent dépassées, surmontées tout en étant conservées dans ce dépassement même. L'auto-révélation de la Vie est sa jouissance, l'auto-jouissance primordiale qui définit l'essence du vivre et ainsi celle de Dieu lui-même. Selon le christianisme, Dieu est Amour. L'Amour n'est autre que l'auto-révélation de Dieu comprise dans son essence phénoménologique pathétique, à savoir l'auto-jouissance de la Vie absolue. C'est pourquoi l'Amour de Dieu est l'amour infini dont il s'aime éternellement lui-même, et la révélation de Dieu n'est autre que cet Amour. (fr) |