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Le chemin creux nous apparaissait maintenant comme une série d'énormes entonnoirs, remplis de lambeaux d'uniformes, d'armes et de morts ; à perte de vue, le terrain environnant était complètement retourné par des gros calibres. Pas un seul brin d'herbe auquel pût s'accrocher le regard. ce champ de bataille labouré était horrible. Les défenseurs morts gisaient pêle-mêle parmi les vivants. En creusant des trous pour nous terrer, nous nous aperçûmes qu'ils étaient empilés par couches les uns au-dessus des autres. Les compagnies qui avaient tenu bon sous le pilonnage avaient été fauchées l'une après l'autre, puis les cadavres avaient été ensevelis par les masses de terre qui faisaient jaillir les obus, et la relève avait pris la place des morts. C'était maintenant notre tour. (fr) |