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Ce qu'il y avait d'étonnant, c'était le silence.
Un silence dont la densité était celle-là même de la masse de verdure qui tapissait toute la face de la planète exposée au jour éternel. Un silence qui s'était peu à peu tressé pendant des millions et des millions d'années, gagnant en épaisseur à mesure à mesure que le Soleil dont s'approchait le déclin vomissait ses torrents d'énergie.
Mais ce silence n'était pas celui d'absence de vie : la vie était au contraire omniprésente, formidable. Toutefois, l'accroissement du rayonnement, s'il avait scellé le sort de la quasi-totalité des espèces animales, avait amené le triomphe du règne végétal. Sous mille formes, sous mille déguisements, les plantes exerçaient une hégémonie sans partage. Et les plantes n'ont pas de cordes vocales. (fr) |