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Des dirigeants venaient nous voir d'Eretz-Israël presque chaque mois (...)"Nous organisions en leur honneur de grands défilés avec des décorations, des lampions, des transports d'enthousiasme, des slogans, des brassards, des chansons, le maire polonais en personne se rendait sur la place, et on avait un peu l'impression d'être un peuple nous aussi et non plus un tas d'ordures. Tu as peut-être du mal à comprendre, mais à l'époque les Polonais étaient des patriotes fanatiques, comme les Ukrainiens, les Allemands et les Tchèques, tout le monde, même les Slovaques, les Lituaniens et les Lettons, sauf nous qui n'avions pas de place dans ce carnaval, nous n'appartenions à rien et personne ne voulait de nous. Il n'y avait donc rien d'extraordinaire à ce que nous désirions devenir un peuple comme tout le monde. Nous n'avions pas le choix. (fr) |