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C'est à cette métaphysique du timbre, entrevue seulement par Schoenberg, à cet au-delà sonore qu' aspire Webern, nature très religieuse. Mais par le même penchant, il raréfie son art, qu'il veut de plus en plus immatériel. Il égrène quelques notes solitaires, quelques accords séparé par des silences énigmatiques, dont nous ne savons plus s'ils nous angoissent ou nous exaspèrent. Il règle son échelle sonore sur des pianissimi infinitésimaux, aux limites de l'udible. Cette musique est à chaque instant sur le point de se dissoudre dans un idéal de pureté, de désincarnation qui rejoint l'ineffable des grands mystiques. (da Parte quarta, Le XXe Siècle, Cap. V., Schoenberg et ses disciples, Webern, p. 562) (it) |